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A qui s’élargit l’expérience carcérale ? Une analyse des visites au parloir à partir des données de l’administration pénitentiaire (Hadrien Le Mer et Sofian El Atifi, 15 janvier 2021)

Laprésentation proposée par Hadrien Le Mer (CREST) et Sofian El Atifi (ENSAE) vise à déterminer qui sont les personnes qui viennent voir leur proche en détention. La littérature ethnographique constate que les files d’attente des parloirs devant les prisons sont féminines. Une explication souvent avancée est que la population carcérale est à 95% masculine : les concubines viendraient voir leur conjoint, et les mères viendraient voir leur fils. Les analyses présentées ici essaient de mettre ces hypothèses à l’épreuve de différentes statistiques descriptives, et de donner une assiste quantitative au concept d’expérience carcérale “élargie” proposé par Caroline Touraut (La Famille à l’épreuve de la prison, PUF, 2012). En s’appuyant sur les données du Fichier national des détenus et celles des permis de visite et des parloirs, Le Mer et El Atifi montrent que les femmes sont préservées de l’expérience carcérale en tant que justiciables mais y sont très souvent confrontées en tant que proches de détenus, qu’il ne s’agit pas uniquement d’un effet de structure mais d’un prolongement du travail domestique (par exemple, les femmes amènent le linge propre en même temps qu’elles viennent en détention), et que c’est sur elle que repose l’essentiel du travail de soutien matériel et affectif aux détenus.

L’enregistrement vidéo de la séance (42 minutes) :


OpenEdition vous propose de citer ce billet de la manière suivante :
Pierre Mercklé (15 janvier 2021). A qui s’élargit l’expérience carcérale ? Une analyse des visites au parloir à partir des données de l’administration pénitentiaire (Hadrien Le Mer et Sofian El Atifi, 15 janvier 2021). Les Vendredis Quanti. Consulté le 12 février 2025 à l’adresse https://doi.org/10.58079/t4cq


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